lundi 22 septembre 2014

Tannat Viejo 2007, H. Stagnari, rouge, Uruguay

Une petite vidéopour se mettre dans l'ambiance?

Mettons le cap vers un pays de l'hémisphère Sud pour un mini-trip en Uruguay. La bodega Stagnari se situe dans la région de Salto, pas très loin de la frontière avec l'Argentine, si je ne m'abuse. Après des études d'œnologie en France, Hector Stagnari revient au pays en emportant dans ses bagages des clones de tannat en provenance de Madiran. Ce cépage est assez populaire dans ces pays d'Amérique du Sud, en Uruguay évidemment mais aussi au Brésil, par exemple. Il commence même à faire une percée en Argentine sans toutefois encore concurrencer le Malbec. Le domaine produit un très grand nombre de cuvées, des rouges, des blancs, ainsi que des bulles qu'ils qualifient de champagne sur leur site internet, mais heureusement pour eux, pas sur leurs étiquettes. ;-) Déjà très respecté sur le plan mondial, la maison est assez fière de cette reconnaissance et le fait savoir sur ses bouteilles, comme vous pouvez le constater.


Le nez est moyennement expressif, sur des notes intrigantes de chocolat, chocolat au lait je dirais même, de figues et de plantes que je ne saurais nommer. Peu de fruit, même à l'agitation, par contre il apparaîtra nettement sous forme de fraises en bouche en rétro-olfaction, de manière assez éclatante après quelques heures d'aération.
La bouche, parlons-en, propose une attaque assez douce, l'acidité est perceptible mais modeste. Le milieu de bouche révèle une étonnante profondeur, comme si le nectar choisissait de se décomplexer totalement après avoir fait montre d'une certaine réserve dans un premier temps, genre "j'me lance, allez, tant pis!" Du coup, ça envoie pas mal de matière, les tannins sont bien présents mais vraiment très enrobés, presque caressants. La finale est d'une très belle longueur, à nouveau sur cette amertume chocolatée. Un rouge qui affrontera sans trembler une bonne pièce de viande goûtue même si elle est bien relevée (vous me voyez venir avec mon bœuf argentin, ou brésilien, au poivre noir?) L'équilibre est tel qu'on en oublierait presque les 14,quelques% d'alcool.



Un vin étonnant, et original, très bien fait. Typicité et complexité, ce sont de sacrés bons points en sa faveur. Costaud sans être brut, puissant sans être rugueux. En pleine forme après 7 ans. Le prix de 14 euros pour une bouteille si exotique me semble plus que raisonnable! J'ai goûté trop peu de madirans pour tenter une comparaison avec un 100% tannat français, et il s'agit de mon premier vin uruguayen. Je peux juste vous dire que c'est bon en tant que tel, et à tester si vous êtes curieux, ça vaut franchement la peine!

Si il en reste, vous en trouverez chez Worldwidewines, où Manu de Rijcke propose un tour du monde vinicole en bouteilles très pertinent.

Et tant que j'y suis, je vous propose un lien vers le site de la bodega.

Ma note globale: 87/100

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