vendredi 6 mars 2015

Mencia 2012, rouge, Joaquin Rebolledo, Valdeorras, Espagne

Après la Galine, la Galice! La Bodegas Joaquín Rebolledo se situe dans la province d'Ourense, au nord-ouest de l'Espagne. L'appellation Valdeorras a vu le jour en 1945, le cépage star en blanc étant le godello, et en rouge le Mencia (dont je vous ai déjà vanté les mérites). Le climat est continental, et les vignes sont plantées entre 240 et 320 mètres. Ce rouge n'a connu que les cuves.

C'est une bouteille que j'ai ouverte en parallèle du Minervois la Livinière, pour accompagner un succulent filet de pintade aux cerises et à la Kasteel rouge (purée de pommes de terres, pommes et poires airelles pour les curieux), et tout comme la Galine, c'est un vin qui s'est bonifié en prenant son temps après la libération du bouchon. Bien que plus causant que son vis-à-vis dans l'instant le soir-même, il a atteint sa plénitude le lendemain. En cause, une très légère réduction qui bridait le nez de ce vin, la bouche quant à elle était déjà pas mal en place. En terme d'arômes, on a un mix curieux quoique intéressant entre grains de café grillés (ou une impression de fumé, c'est selon), des petits fruits rouges et un côté floral qui sera mieux perçu en rétro-olfaction sous la forme de violette très marquée. On sent le raisin aussi, c'est à signaler. Pour tout dire, l'impression générale de ce vin m'a fait penser autant à un cru du Beaujolais type morgon, qu'à un "petit" Côtes-du-Rhône de copains. Je hume une certaine fraicheur, mais la bouche va un peu me contredire. Je déplore un léger manque d'acidité, mais l'ensemble est très souple. C'est peu tannique, pas alcooleux si ce n'est qu'on est plus proche du Rhône que du Beaujolais en ce domaine.

La finale a plus d'un tour dans son sac. Alors que je m'attend à quelque chose d'assez court, la violette persiste, accompagnée par des accents levurés et épicés. Un vin assez atypique, inclassable, qui mérite une attention soutenue du genre "ne te fie pas à mon apparence, j'ai l'air d'un petit vin facile mais j'en ai beaucoup sous le pied...

J'ai préféré la maîtrise et l'équilibre de la Galine, sur ce coup-là. En terme d'accord, sa structure répondait mieux à la volaille, alors que notre vin espagnol s'effaçait un peu devant le plat tout en faisant ressortir la dimension fruitée de celui-ci. Deux types d'approches, donc, et les deux se dégustent bien sans nourriture. Pour ma compagne, c'est plutôt le galicien qui a recueilli ses faveurs, y'a pas photo vu qu'elle m'a demandé un second service. Mais ce Mencia m'a fait réfléchir et m'interroger davantage, et c'est lui qui m'a donné l'impulsion pour ces deux articles.

On peut le trouver chez Wijnenwereld, pour 11,30 EUR l'unité, prix dégressif.
Plus près de chez nous, le bien nommé Leuvin à Louvain, le propose à 8,95 EUR, 5+1 gratis au moment d'écrire ces lignes. Boutique non-testée mais qui semble très sérieuse, les frais de ports s'élèvent toutefois à 15 EUR pour 12 bouteilles.

Pour terminer, voici le lien vers le site officiel de la bodega Rebolledo.

Ma note globale: 83/100

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