jeudi 27 février 2014

Villa Grand Cap 2012, Lionel Osmin & Cie, blanc, Vin de France, Sud-Ouest

Ouf! Me voici enfin à jour, après m'être familiarisé avec l'interface Blogger et après avoir transféré mes articles précédents en provenance de face de bouc, je vous propose mon premier compte-rendu rédigé spécialement pour ce blog des Vins de Julien.

Flash-back. Nous sommes le 15 septembre 2013, au château de Colonster (Sart Tilman), fin d'après-midi. Une longue dégustation organisée par Privinliège touche à sa fin. Plus de 70 vins testés, c'est éprouvant, et pourtant, juste avant de conclure par le bouquet final (les Cahors du Clos Triguedina), paf, un gros coup de cœur m'a pris par surprise chez Lionel Osmin!

Mon premier contact avec les vins de ce négociant du Sud-Ouest a eu lieu fin 2011, lorsque je devais m'occuper de trouver un Riesling à bon prix pour la choucroute de l'an nouveau. C'est alors qu'un caviste de la région de Metz, la bonne planque de mon ami Pascal, m'a suggéré un blanc moelleux pour l'apéro répondant au doux nom de "Chambre d'Amour". Peu attiré par ce style, du moins à l'époque, j'en ai tout de même ramené deux-trois spécimens pour l'occasion, ils ont fait fureur autour de la table! Et c'est tant mieux, j'ai pu savourer pleinement le Riesling... ;-)



Je ne saurai trop vous décrire la jubilation éprouvée lorsque j'ai planté mes lèvres dans cette Villa Grand Cap. C'était quelque chose de très nouveau pour moi, le blanc sec du Sud-Ouest. Jugez plutôt, au niveau des cépages nous avons 60% de Colombard, 20% de Sauvignon et 20% de Gros Manseng (à prononcer avec l'accent du Sud, c'est plus joli).
Pour schématiser de manière assez basique, le colombard est extrêmement aromatique, le sauvignon aussi mais apporte de la structure et du gras, le gros manseng offre de la puissance. Ces cépages s'associent à merveille dans cette cuvée. Un vin de cépages donc, plutôt qu'un vin d'appellation.

Concrètement, cela nous donne un nez très expressif, un plaisir pur si on apprécie les agrumes (citron, pamplemousse...) mais attendez... ça sent aussi... le raisin! Beaucoup moins que dans le Muscat alsacien, ce qui est heureux, mais c'est perceptible en toile de fond et c'est très chouette.
En bouche, on retrouve évidemment notre palette d'agrumes. La fraîcheur est extrême, l'onctuosité s'installe petit à petit, ce vin a beaucoup d'ampleur, de puissantes caresses pour le palais. La finale est très persistante, toujours sur le fruit, d'une longueur épatante. Je ne m'en lasse pas. C'est à boire assez frais, et dans sa jeunesse histoire d'en profiter un maximum. Mais les arômes complexes ressortent joliment aussi une fois que la température augmente, l'onctuosité donc ce gras en bouche s'intensifie. On peut jouer là-dessus.



Depuis cette découverte, je suis toujours très enclin à tester les blancs de Gascogne, du Pacherenc du Vic-Bihl et autres joyeusetés de la région. C'est souvent très dynamique et "désaltérant". Un peu comme si on se retrouvait à faire les fous dans la cour de récré, après un long entretien passionnant avec un Bourgogne blanc.

Le prix? 6,40EUR, c'est presque trop beau pour être vrai. Je n'ai malheureusement pas d'adresse à vous proposer pour le trouver aisément en Belgique, mais ces négociants se déplacent de temps en temps dans nos contrées, je vous renvoie donc vers le site internet de Lionel Osmin & Cie, très complet par ailleurs! Vous y trouverez notamment un index très instructif sur les cépages autochtones méconnus.
La gamme de vins est très vaste, j'ai également craqué pour leur Irouléguy mais c'est une autre histoire qui trouvera sa place plus tard sur ce blog...

Ma note globale: 91/100

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